Une 4L... sans ailes!
Première étape, vider complètement l'intérieur. Enlever les sièges, la banquette et tous les revêtements au sol pour voir l'état du châssis.
C'est grand une 4L vide!
Renault savait que ses 4L rouillaient. En moins de 5 ans, elles commençaient à être rongées par la rouille et mouraient peu à peu.
Conscient du problème, le constructeur eu la bonne idée à partir de 1973 de coller au plancher des plaques de plastique goudronné, soit disant pour protéger ce plancher de l'humidité et pour mieux insonoriser l'auto. Grossière erreur! Ces plaques se sont avérées être de véritables éponges et ont aggravé encore la maladie des R4!!!
Donc première opération: Virer cette saloperie!
Trop tard! Le mal est fait... Sous les couches de goudron, le plancher est trempé. La rouille reste en surface, sauf à deux endroits ou la cloison a été rongée.
Il va y avoir plus de boulot que prévu!!!
Par contre, l'arrière de l'auto est nickel.
Et on commence à gratter... On trouve de la terre, des graviers, on gratte la rouille et on en retire une bonne pelle!
Voilà donc l'état du plancher après une bonne séance de grattage intensif:
C'est déjà bien mieux comme ça!
Sauf que, en y regardant de plus près, voici ce qui apparaît sous la rouille:
Bon,
il n'y en a pas une tonne non plus. Il va falloir que je trouve une
solution. Je ne sais pas souder et je n'ai pas le matériel pour
apprendre, c'est un problème. Je pense peut-être traiter au Rustol,
installer par dessus une couche de fibre de verre ou de résine, et
faire la même chose sous le châssis: Gratter, traiter, et fibre de
verre. Je vais demander conseil...
J'ai aussi commencé à démonter l'avant de l'auto pour y voir plus clair:
Les ailes sont en bon état. Par contre, l'écrou sur la traverse avant m'a tenu en haleine au moins 1/2 heure le salaud! Le capot n'a pas posé de souci au démontage. Il a beau être fin, il pese un âne mort par rapport aux capots modernes en aluminium! Le pare choc, lui, ne veut rien savoir. Les écrous sont complètement bloqués, et je ne sais pas trop comment je vais faire.
On remerciera encore Renault pour la qualité de ses joints:
Heureusement, avec un peu de matos et de patience..
...ça va tout de suite beaucoup mieux!
J'ai mis la 4L sur tréteaux. En enlevant les roues et donc avec un meilleur accès, j'ai enfin réussi à venir à bout des vis de l'aile gauche (droite sur les photos). Et puis le fait de rehausser la voiture, ça donne nettement moins mal au dos quand on bricole le moteur!
Même opération que sur l'autre aile, mais ici il faut enlever le joint que le carrossier qui a changé cette aile a mis très généreusement, sauf que la rouille s'est installée dessous...
La voiture plus haute, ça me permet aussi d'aller voir sous le châssis et faire un état des lieux précis.
Rien de ce côté là...
Rien non plus par là...
Petit tour autour des brancards du train arrière.
Cette
partie est le véritable point faible du châssis. Toutes les saloperies
que l'auto ramasse sur la route s'accumulent à l'intérieur!
On y voit mieux, et c'est plutôt pas vilain.
Idem à droite...
Les roues dégagées, ça permet aussi de contrôler visuellement le train avant.
A gauche:
A droite:
Les disques et plaquettes sont bons. Les disques sont à peine usés. Pas de jeu dans les cardans.
Les
amortisseurs et les rotule sont rouillés mais sont-ils encore
efficaces? Je le saurai en la passant sur le banc une fois le travail
de carrosserie terminé...